La souplesse
- Êtrement
- 17 mai 2020
- 4 min de lecture
"Pour qu'un muscle puisse se détendre, il faut que l'articulation qu'il mobilise ne soit ni en risque de dislocation, ni en besoin de maintenance" (Anatomie pour le yoga de Blandine CALAIS-GERMAIN
Bonjour vous !!
Vous l'aurez compris, aujourd'hui, on parle de souplesse !!
Pour commencer, un peu d'anatomie:
Une articulation est plus ou moins mobile en fonction de quelle articulation il s'agit, mais aussi des personnes.
Plus elle est mobile, moins elle est stable, et inversement.
Trois facteurs déterminent cette mobilité:
- la forme des os
- la structure capsulo-ligamentaire
- les muscles
La forme des os détermine l'amplitude de mouvement. Par exemple, l'articulation de la hanche possède une faible amplitude de mouvement, ce qui va la rendre très stable, contrairement à l'articulation de l'épaule qui à une très grande amplitude, ce qui la rend peu stable.
Cette amplitude est un facteur fixe qui ne peut être modifié. Quand vous arrivez au maximum de l'amplitude, vous ressentez une compression et ne pouvez aller plus loins dans le mouvement. Attention à ne pas le confondre avec la tension musculaire qui elle peut s'estomper et permettre d'aller plus loin.
Certaines personnes ne pourront jamais atteindre certaines postures avancées du fait de leur forme des os.
La structure capsulo-ligamentaire est elle aussi un facteur déterminant dans la mobilité d'une articulation. Cette capsule désigne la capsule et les ligaments qui entourent une articulation. Elle est composée de tissus conjonctifs fibreux qui permettent de solidariser les os. Cette capsule est un facteur limitant puisqu'elle permet l'étirement des ligaments, mais ceux-ci ont une limite d'étirement. S'ils sont trop étirés, nous pouvons avoir des lésions et créer de l'instabilité par la suite.
Enfin, les muscles jouent un rôle dans la mobilité. C'est grâce aux muscles qu'on peut augmenter notre potentiel de mobilité. La contraction musculaire produit le mouvement et stabilise l'articulation.
Un muscle crispé limitera la mobilité, à l'inverse, un muscle relâché la favoriser. Les étirements permettent donc un allongement des muscles. C'est ce qui fait que nous pouvons ressentir une tension lors de l'étirement, c'est le signe que les fibres musculaires sont en train de lâcher les crispations.
Avec les muscles, nous pouvons aborder aussi le sujet des fascias, qui entourent les muscles et peuvent être trop sec et freiner les étirements. Les fascias ont pour rôle de protéger les muscles et de les entourer. Le manque d'hydratation crée du frottement et des raideurs.
C'est uniquement sur ces facteurs muscles-fascias que nous pouvons travailler pour augmenter notre mobilité et donc notre souplesse.
Attention, le but du yoga n'est pas de devenir plus souples, ce n'est qu'un des nombreux effet que les asanas peuvent avoir, tout comme le renforcement complet de notre corps.
La souplesse est un sujet assez touchy dans le yoga. Vous commencez à le savoir si vous suivez mes articles depuis un moment, ce n'est absolument pas le but principal du yoga, tout comme ce n'est pas un prérequis à la pratique. Chacun doit apprendre à travailler en accord avec son corps et ses possibilités. Il est vrai que c'est satisfaisant parfois de voir que nous sommes moins raides, que notre pince assise est plus profonde, mais en aucun cas cela ne doit être un but à votre pratique.
Comment savoir si nous sommes trop à la recherche de souplesse ? Demandez vous quelle serait votre réaction si un jour, vous vous retrouveriez avec une pince assise deux fois moins avancée que d'habitude. Si votre réaction est de vous dénigrer, alors soufflez un bon coup et dites vous juste que c'est ce que votre corps est capable de faire aujourd'hui et que c'est OK. Vouloir pousser plus au risque d'avoir mal, serait contre productif. Vous vous crisperiez et cela ferait reculer d'autant plus votre souplesse.
Je ne suis pas loin de ce genre de réactions, il m'arrive encore de mal vivre certaines postures parce que je n'arrive pas a faire comme avant. Et puis, je me pose et me dis que "oui c'est vrai, je perds en souplesse, mais grâce au renforcement musculaire que je fais à côté (qui est surement une partie de la cause de cette perte de souplesse), je peux faire d'autres postures qui ne m'étaient pas accessible avant. Et c'est OK parfois, de lâcher.
Notre mental joue aussi beaucoup sur notre souplesse. En fonction de nos émotions, notre corps réagit. Ainsi, si vous ressentez de la colère, de l'angoisse, de l'appréhension, etc... votre corps va se crisper, ce qui aura automatiquement un impact sur votre mobilité. Essayez donc toujours de prendez 2-3 minutes avant de pratiquer pour vous poser et laisser les soucis de côté afin de ne pas rajouter de la frustration a la place du relachement.
Pour en savoir plus sur l'étirement musculaire, je vous invite à aller lire l'article que j'ai écris sur les muscles : https://contactetrement.wixsite.com/etrement/post/quelques-notions-sur-les-muscles
Pour avoir une autre manière d'écrire et de traiter le sujet, vous pouvez aussi aller voir l'article que Laura de Paroles de yogis à écris, ansi que ses deux podcasts sur le sujet
Le blog : https://www.parolesdeyogis.com/post/gagner-en-souplesse-gr%C3%A2ce-au-yoga-ma-m%C3%A9thode
Les podcasts :
With love and happiness
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