Le jugement

On le fait tous, on a tous été dans le jugement et on juge tous, quel que soit notre avancée spirituelle et les textes que l'on peut lire sur le fait qu'il ne faut pas juger.

C'est un fait, notre cerveau est fait pour juger et estimer ce qui se passe autour de nous afin de nous protéger au mieux. Nous jugeons donc constamment ce qu'il se passe. Mais, cela ne veut pas dire que c'est ce qui nous défini. Nous pouvons émettre un jugement de valeur sur quelqu'un au premier abord et essayer d'aller voir plus loin. Ne pas s’arrêter à la première impression.

Pour vous donner un exemple: Je suis quelqu'un qui fait du yoga depuis une dizaine d'année maintenant. Automatiquement, quand je dis ça, on pense que je suis quelqu'un de très posée, d'assidue. Mais ce n'est pas le cas tous les jours, parfois, moi aussi j'ai la flemme, parfois, moi aussi je me laisse dépasser par mes émotions, parfois moi aussi je suis dans le jugement de valeur.

Le but ici, est de vous faire comprendre que nous n'en sommes pas tous au même point et que nous devons être tolérant avec nous même et avec les autres.

Le jugement qu'on peut poser sur moi, c'est que "franchement, elle se met encore beaucoup en colère pour quelqu'un qui fait du yoga", ou, il y a encore quelques mois on pouvait dire de moi que "franchement, faire du yoga et fumer c'est vraiment n'importe quoi".

Mais ce que vous ne savez pas, c'est de quel niveau je suis partie. Oui, je me laisse encore beaucoup submerger par mes émotions, mais avant de me mettre au yoga, j'étais une adolescente déprimée qui se mettait aussi très souvent en colère. J'étais intransigeante avec moi même et je ne me laissais rien passer. Je ne me donnais pas le droit à l'erreur.

Pour contrebalancer ça, je me suis mise a "faire tout ce qui est pas bien" (notamment fumer) pour que dans la balance, mon coté je veux être parfaite, soit équilibré par mon coté je fais tout ce qui est mal. Cette cigarette est aussi devenue ma béquille dans les moments où je ne me sentais pas à l'aise en société, j'allais fumer dans les soirées, pour ne pas être avec le masse. Et cette clope est devenue une extension de moi même.

Il m'a donc fallu longtemps pour arriver à faire sans. Aujourd'hui, je suis heureuse de me compter presque 3 mois sans tabac. Ça ne veut pas dire que tout est gagné, je suis quand même restée très longtemps fumeuse et rien ne dit que je ne vais pas recraquer un jour. Mais je vais essayer d'être tolérante et de me laisser le temps d'y arriver.

Finalement, quand on voit de quel niveau je suis partie, j'ai déjà fais un grand chemin. Je gère beaucoup mieux mes émotions, et je me vois partir dans la déprime ou dans la colère. J'arrive donc mieux à en sortir, même si parfois, ça me demande encore du temps. Donc oui, j'ai encore des sautes d'humeurs, et si on ne me connait pas, on peut se dire que "franchement, ..." Mais vous savez quoi? Je laisse parler, ceux qui ne vont pas encore voir plus loin, le feront bientôt, ils n'en sont pas encore arrivés là.

Soyons tolérant envers nous même et envers les autres, là où ils en sont est déjà une belle avancée par rapport à là où ils étaient avant.

Sur ce, je vous souhaite un très beau week end plein de tolérance.

With love and happiness